Quand les géants du football avaient de la gueule

À l’occasion de la Coupe du monde de football 2018, Les Boomeurs vous propose de retrouver ou découvrir des visages de joueurs mythiques, légendes du football des années 50 à 70. Outre leur incroyable talent, ils avaient en commun un physique qu’on ne voit guère plus aujourd’hui sur les pelouses des stades.

Certains ressemblent à votre tonton Raymond, qui revenait crotté le dimanche du bois de Vincennes après un match avec ses potes, d’autres semblent tout droit sortis des Tontons flingueurs ou d’un polar de Melville. Aucun n’a un look de gravure de mode à la Cristiano Ronaldo ou David Beckham, mais tous avaient vraiment de la gueule.

 

Lev Yachine

Lev Yachine

Honneur à Lev Yachine aka « L’araignée noire », extraordinaire gardien de but de l’équipe d’URSS et du Dynamo Moscou, club où il passera toute sa carrière. Considéré à juste titre comme le meilleur gardien de l’histoire du football et élu « sportif russe du siècle » en 1999, l’affiche officielle de la Coupe du monde 2018 ne pouvait que lui rendre hommage.

Affiche Coupe du monde 2018

Yachine est le seul gardien de but à avoir remporté le Ballon d’or, qui lui est décerné en 1963, et à avoir disputé 270 matchs officiels sans encaisser de but, sur 813 matchs, obtenant ainsi le meilleure ratio de toute l’histoire du football ! Il disputera trois Coupes du monde avec l’équipe d’URSS, permettant à son équipe d’arriver en demi-finale en Angleterre, en 1966. C’est aussi pour lui rendre hommage que Fabien Barthez portera une tenue noire…

Gordon Banks

Autre gardien mythique, Gordon Banks, champion du monde en 1966 avec l’Angleterre, devenu une légende du football grâce à sa parade face à Pelé en 1970. Le 7 juin de cette anée, à Guadalajara au Mexique, 10e minute du match Angleterre-Brésil du premier tour de la Coupe du monde de football. Banks, dans une extraordinaire détente, détourne en corner d’une parade de la main une reprise de la tête de Pelé, qui a déjà levé les bras au ciel. La star brésilienne aura cette phrase fameuse, « J’ai marqué un but, Gordon Banks l’a arrêté ». Le gardien britannique ne comprend alors pas, à 32 ans, qu’il a réalisé ce qui est considéré aujourd’hui  comme l’arrêt du siècle.
 


 

Alfredo Di Stefano

Alfredo Di Stefano

« Don Stefano », le plus élégant et le plus complet joueur de l’histoire du football, aura autant marqué ce sport en Argentine, où il est né, qu’en Espagne, où il poursuivra sa carrière au Real Madrid avant d’obtenir sa naturalisation et de porter le maillot de l’équipe nationale ibère.

Kopa, Di Stefano, Puskas

Avec Raymond Kopa et Ferenc Puskás, il composera le trio mythique du club « merengue », qui fera briller en Coupe d’Europe les madrilènes du milieu des années 50 au début des années 60. Le style du « divin chauve » allie à la fois toutes les qualités d’un grand défenseur, milieu, attaquant et tacticien : pour Pelé et Maradona, il reste tout simplement le « meilleur joueur de tous les temps ».

 

Ferenc Puskás

Ferenc Puskas

Son nom reste indissociable des « Magic Magyars », l’équipe nationale de Hongrie qui domina le football européen et mondial des années 50 et révolutionna le jeu offensif, mené par son attaquant de génie Puskás. L’invasion de la Hongrie par l’URSS en 1956 le mènera, après une année comme réfugié en Autriche, en Espagne, où il rejoint le Real Madrid avec 20 kilos en trop qu’il s’empresse de perdre ! Il portera le maillot du Real jusqu’en 1967, stoppant sa carrière à l’âge de 40 ans.

 

Stanley Matthews

Surnommé « le sorcier du dribble » pour son incroyable agilité balle au pied, Stanley Matthews marquera l’histoire du football anglais avec 52 sélections en équipe nationale. Il sera nommé Ballon d’or en 1956 à l’âge de… 41 ans, et jouera au plus haut niveau jusqu’à ses… 50 ans ! Un record qui ne risque pas d’être égalé.

 

Bobby Charlton

Robert « Bobby » Charlton, l’un des plus populaires joueurs de Grande-Bretagne, offrira à son équipe nationale sa seule victoire en finale de Coupe du monde lors du mémorable Angleterre-Allemagne en 1966. En pleine vague Swingin’ London, le milieu offensif de Manchester United, roi du « ballon piqué » et toutes mèches rabattues sur sa calvitie naissante, remportera également la Coupe d’Europe des clubs champions avec Manchester en 1968, et sera annobli par la reine en 1994.

 

Uwe Seeler

Uwe Seeler

Ne vous méprenez pas sur le petit air de Bourvil du meilleur joueur allemand des années 60/70 ! Uwe Seeler, qui débuta en équipe d’Allemagne contre la France à l’âge de 17 ans, en 1954, fit toute sa carrière en club à Hambourg. Immense attaquant, il portera à 40 reprises le brassard de capitaine de son équipe nationale, avec laquelle il marquera 43 buts !

 

Roger Marche

Roger Marche

Le « Sanglier des Ardennes » aura barré la route de nombreux attaquants à son poste d’arrière-gauche au Stade de Reims, avant de prendre la tête de l’équipe de France avec laquelle il finira troisième de la Coupe du monde 1958, au sein d’une équipe légendaire figurant Jonquet, Kopa, Fontaine, Piantoni… Son but marqué contre l’Espagne en 1959, alors qu’il a bientôt 36 ans, en fait le buteur le plus âgé de l’équipe tricolore à ce jour.

 

Alain Granat

 

 

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