Rien de tel pour assurer la promotion d’un nouveau livre qu’un gros coup de provoc ! C’est ce qu’a fait avec son brio habituel l’écrivain et réalisateur Yann Moix dans une interview au magazine féminin Marie Claire parue vendredi 4 janvier, expliquant qu’il était « incapable d’aimer » une femme de son âge, une femme de 50 ans.
Les Boomeurs vous donnent 3 raisons pour lesquelles Yann Moix a tort
Dans Marie Claire, la journaliste Marianne Mairesse pose une question à l’écrivain sur sa définition de certaines femmes qu’il qualifie d' »usées » et lui demande si la jeunesse l’éblouit. « Pas forcément » répond-il en citant en exemple Fanny Ardant, qu’il trouve « extraordinairement » belle. La journaliste, pugnace, insistant alors pour savoir s’il pourrait aimer une femme de 50 ans, sa réponse est lapidaire : « Ah non, il ne faut pas exagérer ! Ça, ce n’est pas possible. » Ébaubie, elle réplique « Vous vous rendez bien compte que c’est horrible pour les femmes ? » et la suite vaut son pesant de Viagra™ : «Je vous dis la vérité. À 50 ans, je suis incapable d’aimer une femme de 50 ans. (…) Je trouve ça trop vieux. Quand j’en aurais 60, j’en serai capable. 50 ans me paraîtra alors jeune».
Marianne Mairesse poursuit, voulant savoir si une femme de 50 ans «le dégoûte physiquement». Yann Moix s’enfonce un peu plus (façon de parler) : «Non ça ne me dégoûte pas, ça ne me viendrait pas à l’idée. Elles sont invisibles. Je préfère le corps des femmes jeunes, c’est tout. Point. Un corps de femme de 25 ans, c’est extraordinaire. Le corps d’une femme de 50 ans n’est pas extraordinaire du tout.»
Le discours fait penser à celui d’un amateur de viande invité à un dîner vegan, qui s’adresserait en plein repas à la maîtresse de maison en repoussant son assiette : « Désolé mais je peux vraiment pas… Votre soufflé au quinoa, là, ça vaut pas une bonne côte de bœuf bien saignante ! ». Depuis, les réseaux sociaux et les médias s’emballent, foisonnant de messages outrés ou hilarants et autres éditos indignés ravalant le cuistre à sa condition de prédateur de chair fraîche, méprisant de la condition des femmes. Les Boomeurs ne tirent pas sur l’ambulance… Voici juste 3 raisons pour lesquelles Yann Moix a tort, selon nous.
1/ Yann devrait consulter un ophtalmo
« Elles sont invisibles », dit l’écrivain. Les internautes lui ont répondu, sa consoeur l’écrivaine Colombe Schneck rebondit avec aplomb !
2/ À 50 ans, les femmes ne sont plus dans l’obsession de la performance sexuelle
On ne va pas se la raconter, mais les femmes de 25 ans préfèrent aussi les hommes de 25 ans sous la couette. Nous ne doutons pas des talents priapiques de l’écrivain, mais comme le remarque l’humoriste Fabrice Éboué dans son réjouissant spectacle « Plus rien à perdre » où il évoque – entre autres – sa quarantaine, à 25 ans, on est rarement sujet à cette « crampe douloureuse, tu vois bien, celle sous le pied ! » qui arrive au bout de 5 minutes d’ébats dans des positions plus ou moins acrobatiques à l’âge cano-nique de Yann.
3/ À l’âge de Yann Moix, que se passe-t-il vraiment quand on sort avec une femme de 25 ans ?
Elle et ses potes écoutent des rappeurs autotunés ou du drone metal, tu n’as pas la moindre idée de ce dont il s’agit quand ils t’en parlent, vu que tu es resté bloqué sur Claude François. Résultat tu as l’air d’un vieux con. Elle aime sortir en club et toi tu danses encore comme dans les années 80, bref comme un pingouin. Elle est fan de cinéma et toi tu as écrit et réalisé Cinéman, le pire nanar du cinéma français après La nuit et le jour de ton ami Bernard-Henri Lévy, tu ne peux même pas te la péter comme réalisateur. Heureusement, il te reste encore le Renaudot pour emballer…
Alain Granat